mercredi 13 juillet 2011

Le travail de second photographe, et mon amie Geneviève

Pour bien des gens, le besoin d'un deuxième photographe appelé second shooter dans notre jargon, est un obscur besoin. Laissez moi vous raconter son utilité.

Voilà quelques semaines, une collègue photographe me jase de ses shooting. Ayant une date de disponible, elle m'invite à la rejoindre à Ottawa pour couvrir un mariage avec elle comme second photographe. Il est toujours délicat de faire cette demande à un photographe étant à prime à bord un photographe principal. Une question d'égo? Oui effectivement. Pour ma part, je travail à 97% du temps comme photographe principale, mais de temps en temps, pour me retrouver avec un collêgue que j'aime bien, j'accepte de passer une journée et de devenir ce second photographe, et pendant quelques minutes, assistant afin d'épauler techniquement le photographe afin de réaliser des images plus pointues.

J'aime ce rôle de second parfois. Je n'ai pas à intervenir auprès des clients, alors je peut me concentrer sur mes angles de prise de vues. Je couvre des angles que le photographe principale ne couvre pas ou ne vois pas, je devient sa seconde pair de yeux. Notre style est indéniablement différent, car nous avons chacun notre vision photographique personnelle. Les clients se retrouvent donc avec un lot d'images de plus, sous des angles différents. Certains photographes de haut calibre, propriétaire de leurs studio photo favorise cette option pour eux même. Ils engagent un photographe principale qui s'occupe de gérer et d'orienter la session de photo, pendant qu'eux couvrent de façon discrète le mariage avec leur propre vision, confiné dans leur bulles afin de se concentrer sur une vision créative de l'évènement.

Les besoins des autres photographes, je les connais. Ayant moi même débuté dans le métier comme assistant, je sais ce à quoi peut s'attendre un confrère. Depuis quelques années, les assistants se sont mis à photographier et l'apellation second photographe est née. J'ai plus eu de second photographe qui ont travaillé avec moi que le contraire. En fait, mon pourcentage de mariage fait comme second est plutôt marginale, mais j'aime le faire occasionellement, et vous savez pourquoi? La raison est simple, je suis un fichu curieux, j'aime voir mes collègues travailler, surtout quand ils sont bon. Mais une complicité et le respect du travail de l'autre est nécessaire afin de travailler à deux. Être second photographe ne veut pas dire être moins bon, il veut uniquement dire qu'il ne dirige pas la séance. Ce n'est ni un désaveu de compétence.

Aujourd'hui, je vous montre quelques images réalisé comme second photographe pour mon amie Geneviève Albert. Une excellente photographe de la région Outaouaise. J'aime sa folie, son énergie et ses images. ;-)



Geneviève étant occupé à photographier le couple de la journée, j'ai pris quelques clichés des enfants qui interragissaient entre eux.



Ici, j'ai opté pour un angle différent de celui de la photographe officielle. Ces images ont été prise pendant le séance de couple, celle qui succède à la cérémonie de mariage.


La soirée venue, nous avons pris des clichés du couple pendant la première danse. De mon côté, j'ai opté pour un angle de vue incluant les invités en arrière plan.



Cette photographie à une valeur particulière pour moi. Parfois nous prenons des images en mettant l'emphase sur le côté artistique de l'évènement en donnant au couple ce côté glamour qu'il espère tant. Parfois, nous sommes simplement témoin d'un moment unique et puissant, que ce soit par son côté heureux, ou comme dans ce cas-çi, pour son côté très chargé en émotion et en tristesse.

Grand-Papa n'as pu être présent lors de la célébration du mariage. Confiné à la maison et gravement malade, il vit ses dernières semaines, voir ses derniers jours. Il était hors de question pour ce couple de ne pas passer voir Grand-Papa à la maison qui pour cette occasion avait revêtu lui aussi un tuxedo afin de faire partie des souvenirs de ce mariage, afin de laisser une partie de lui faire partie de cette dernière célébration famillial.

Le marié et son frère, de grands gaillard solide avait les yeux remplis d'eau. Et nous, bien sûr, nous avions cette boule au travers de la gorge. vous savez, ce moment d'inconfort et aussi d'humanité qui fait que nous ressentons la peine de l'autre, et bien sûr le désespoir face à la fatalité.

C'était le cas d'un oncle de ma douce moitié voilà à peine quelques jours. Cette photo prend tout son sens aujourd'hui.








Pendant notre couverture photo à Geneviève et moi, ma douce moitié et fiston ont visité les musée d'Ottawa. Maintenant, p'tit homme associe heures de route et dinosaures. lol
Geneviève, merci! Ce fût une joie de travailler avec toi. ;-)


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